Perles de culture

La rencontre des cultures comme la promesse d’une perle. Chansons des étudiants réfugiés de Science Po Paris, compositions de Nikolet Burzynska et Simon Bolzinger. Une création de Catherine Bolzinger pour Voix de Stras’  Plus d’informations : https://voixdestras.eu/perles/

Billetterie (12€/10€) sur https://www.helloasso.com/asso...

« Une huître fabrique une perle de nacre quand un corps étranger s’immisce entre sa coquille et son manteau. Au fil des années, l’intrus est recouvert de couches concentriques de carbonate de calcium, qui cristallise sous forme d’aragonite, ce qui finit par former une perle » Revue “ça m’intéresse”, 2018

« Une chanson, c’est une mélodie et un rythme qu’on garde en mémoire, des paroles qui portent une langue. C’est un souvenir, un lien ; c’est aussi une porte ouverte, un cadeau, une rencontre avec celui ou celle à qui on la chante, et qui la chantera à son tour – le début d’une histoire. Toutes les personnes ont une histoire, diversement colorée, toujours émouvante ; collecter les chansons, c’est collecter les histoires et rencontrer les gens.

Ces collectes de chansons et d’histoires, j’en ai fait mon outil de travail en 2019. La première eut lieu dans le quartier des écrivains de Schiltigheim, quartier populaire et coloré. La seconde, en 2022, à l’autre bout du monde, à l’Asian University for Women de Chittagong au Bangladesh, où étudient des jeunes femmes de toute l’Asie. La troisième, cet automne, auprès des étudiants du Certificat pour jeunes réfugiés de Sciences Po Paris : 20 jeunes gens d’Ukraine, d’Afghanistan, d’Iran, d’Irak, de Centrafrique, du Rwanda et de Colombie, que je rencontrais grâce à l’accueil de Isabelle Delorme, directrice du Certificat. Auprès d’eux, je collectais chansons et récits, un bouquet d’impressions sonores et humaines.

Une fois les fruits collectés, vient la seconde étape. Les chansons furent confiées à deux compositeurs proches de Voix de Stras’ : Nikolet Burzyńska, compositrice polonaise, à l’écriture aérienne et tellurique, sa force et sa sensibilité ; et Simon Bolzinger, mon frère jazzman, spécialiste des rythmes latins et africains. Avec leurs plumes et leurs cœurs, ils choisirent quelques-unes des chansons et composèrent à partir d’elles une musique nouvelle. Quant aux histoires racontées, verbes de nos échanges, je les ai tissées en six capsules sonores, avec la complicité de jeunes gens de mon entourage qui prêtèrent leur voix pour préserver l’anonymat des étudiants réfugiés.

La troisième étape, c’est ce soir avec Voix de Stras’, dont les voix acrobates, au fil des chansons nouvelles, épouseront les contours des langues et des affects – un cadeau pour vous, un partage simple autant qu’essentiel, celui de la part de l’autre qui se cache au creux des rencontres.

Toute ma gratitude aux personnes qui ont rendu cette aventure possible :

À Isabelle Delorme, directrice du Certificat pour Jeunes réfugiés de Sciences Po Paris, son équipe, Juliana Duval et Peyman Bagdhdadi, et l’ensemble des étudiants : Tahmina, Anna, Diana, Joëlle, Nina, Sahir, Benson, Wasil, Ilona, Danyil, Najellah, Oryna, Fahima, Sebastian, Fatema, Ali, Khrystyna, Nadia, Marija.

À Gelincik, Gladys, Guillaume, Monika, Noémie, Odile, Olga, Olivier, qui ont prêté leurs voix pour les capsules.

À la Fondation Cassin, Sébastien Touzé, son président, et Valérie Baud Candau, sa directrice adjointe, partenaires de Perles de Culture, qui ont accueilli les étudiants pour une conférence sur les droits culturels.

À Jean HansMaennel, président de l’Alliance française, et Sophie Rosenzweig, grand reporter à Arte, pour leur contribution active à la table ronde qui précède ce premier concert.

Au pasteur Rudi Popp et à l’équipe du Temple Neuf pour leur accueil.

A nos partenaires, la Ville de Strasbourg, la Drac Grand Est, la Région Alsace, l’Adami, la Spedidam, la Caisse des dépôts : le nerf de notre guerre.

Aux soutiens et publics fidèles de Voix de Stras’, à leurs petits ruisseaux qui font notre rivière.

“On se demande parfois si la vie a un sens… et puis on rencontre des êtres qui donnent un sens à la vie.”

Brassaï (1899-1984), photographe hongrois puis français »

Catherine Bolzinger